PRO CAUSA DE BEATIFICAÇÃO - PRO CAUSE DE BÉATIFICATION

Dépositaire et Éditeur
Monsieur le Curé de Balasar
Portugal

Nihil obstat
Chanoine José Antonio Martins Gigante
Braga, le 19 juillet 1975

Imprimatur
Braga, le 19 juillet 1975
† Manuel, Évêque  Auxiliaire

Traduit du Portugais par
Alphonse Charles Rocha

 

Introduction

Le 13 octobre 1955, vers 20 heures 30 minutes, mourait à Balasar, chez elle, en la paroisse de Sainte Eulalie, la « petite malade de Balasar », Alexandrina Maria da Costa.

La nouvelle fut vite propagée et plus de cinq mille personnes, parmi lesquelles quarante Prêtres environ, sont accourues et lui firent des obsèques émouvantes. De nombreux journaux relatèrent l’événement.

Depuis plus de trente ans que la paralysie clouait Alexandrina au lit et, depuis le 27 mars 1942, soit plus de treize ans, elle ne prenait plus aucune nourriture.

Pendant toutes ces années elle endura, avec une généreuse résignation, de cruelles souffrances physiques et de terribles épreuves morales. Malgré cela, elle accueillait, toujours souriante et avec une admirable bonté, tous ceux qui du Portugal ou de l’étranger venaient nombreux la visiter.

Il n’est donc pas étonnant qu’un public aussi nombreux attende avec un certain empressement une biographie qui lui révèle autant que possible, le secret d’une vie si mystérieuse et, parfois si discutée.

Il serait difficile de composer, en si peu de temps, un ouvrage complet, étant donné l’importance et le volume de la documentation en notre possession.

Nous allons, toutefois, dans un bref résumé, ébaucher, en cette courte notice, les traits les plus saillants de cette physionomie d’élite, laissant pour plus tard une étude plus complète.

Il n’est pas dans notre intention, en écrivant ces lignes, de devancer le jugement dont la Sainte Église seule, a la compétence. Nous rapporterons uniquement des faits que nous avons constatés nous-même au cours des neuf années pendant lesquelles nous l’avons côtoyée — en tant que directeur spirituel — ou des faits signalés par des personnes qui méritent toute considération, ou encore des faits qui ressortent des nombreux écrits que nous possédons d’elle.

Nous nous servirons avant tout de ses écrits autobiographiques, rédigés en octobre 1940 et des nombreuses lettres adressées à son Directeur spirituel et qui constituent une sorte de « Journal spirituel » d’Alexandrina et couvrent une période de plus de vingt ans: de 1933 à sa mort en 1955.

L’Auteur