Le Père Mariano Pinho
« accédera aux honneurs de l’autel »
Le professeur José
Ferreira, chercheur impénitent pour tout ce qui concerne la
bienheureuse Alexandrina de Balasar, a trouvé,
dans
les écrits de celle-ci, quelques notes qui annoncent une future
“béatification et canonisation” du bon Père Mariano Pinho,
premier Directeur spirituel de la “Petite malade de Balasar”.
Ces notes ont leur
place ici, étant donné qu’elles montrent combien Jésus aimait ce
prêtre simple mais cultivé, fier, mais obéissant en tout, et les
desseins qu’Il avait sur lui.
Maintenant que ses
restes mortels furent exhumés au Brésil où il est décédé et
transportés à Balasar, village qu’il avait si bien connu, il nous
paraît opportun de publier les textes qui suivent.
4 septembre 1948
― « Dis, ma fille, à
ton Père (spirituel) que Je ne cesserai de l’aimer que quand Je
cesserai d’être Dieu. Dis-lui qu’il ne cessera d’être à moi que
quand je cesserai d’être son Père et Créateur. Or, comme cela
n’arrivera pas, jamais Je cesserai de l’aimer, ni lui cessera de
m’appartenir. Ce sont les desseins de Dieu sur son âme. Il sera
compté au nombre de mes Saints.
Je l’aime à la
folie ; Je l’ai créé pour les âmes et pour mes affaires. »
7 mai 1949
― « Dis, ma fille, à
ton Père que Je lui ai réservé au Ciel une place, près du Trône
divin, parmi mes Saints, une place d’honneur et de gloire.
Je ferai que sur la
terre il accède aux honneurs de l’autel. C’est le prix de sa
confiance, de sa persévérance et fidélité à Ma grâce et pour toutes
les souffrances vécues dans le silence. Combien il a consolé mon
divin Cœur !
Donne-lui Mon amour
en abondance, pour qu’il le donne aux âmes et mène à bien la mission
pour laquelle Je l’ai choisi. »
7 juin 1952
― « Dis à ton Père
(le Père Mariano Pinho) qu’il est tout entier plongé dans mon divin
Cœur.
C’est en Lui qu’il
souffre, c’est en Lui qu’il travaille, c’est en lui qu’il vit.
Dis-lui que les
grandes immolations et les grandes crucifixions sont le propre des
saints.
Il sera compté au
nombre de mes élus.
Il sera seing de la
couronne des Saints.
Donne-lui tout mon
amour, avec toute ma paix, dans la certitude qu’il peut avoir que sa
vie douloureuse a été permise par moi.
S’il savait le
profit que je tire de sa souffrance ! Au ciel il saura tout et
comprendra tout.
Donne-lui amour,
amour avec toute ma richesse.
Donne-lui de
l’amour, de l’amour dont est riche ma Mère bénie. »
Quelques mois plus
tard, à la Toussaint, Jésus revient sur le sujet, mais plus
longuement, avec maintes détails et la vision du Paradis “peuplé” de
Saints et de Saintes…
1er novembre 1952
(Toussaint)
― « Ma fille, viens
avec moi, transporte-toi au Paradis, regarde cette masse compacte de
saints et de saintes qui en ce jour, plus qu’en aucun autre, joyeux,
dans une même hymne, bénissent le Seigneur mon Dieu, louent la très
Sainte Trinité et leur céleste Mère.
― O Jésus ! ô Jésus,
combien j’aimerais rester là, moi aussi, dans cette paix, dans cette
mer d’amour, dans ce feu qui enivre. Comme eux, je souhaiterais vous
aimer, comme eux j’aimerais chanter des hymnes de louange, des
hymnes de réparation, des hymnes de remerciement.
Ce qu’est le Ciel,
Jésus, ce qu’est le Ciel ! Ah ! si tout le monde savait ce que c’est
que de jouir du Paradis !
Quel amour, quel
amour, quelle paix, quelle céleste paix ! Sons, cantiques, hymnes,
tout est suave !
Ce qu’est le Ciel,
Jésus ! Amour, rien que de l’amour. C’est Vous, Vous seul avec le
père et le Saint Esprit, Esprit d’amour !
― Ma fille, ma fille
bien-aimée, tout cela t’es réservé, tout cela t »attend pour
bientôt.
Confie, aie
confiance. Sois toujours fidèle et toujours héroïne comme jusqu’à
maintenant. Donne tout à ton Jésus. Répare, répare toujours, ne Me
refuse rien.
― Dis à ton Père que
les élus du Seigneur l’attendent.
Il sera compté parmi
eux : comme mes Saints, il sera honoré sur la terre ; comme eux, il
aura l’honneur des autels.
Je le prépare pour
cela par la souffrance. Je l’ai choisi pour être lumière et guide
auprès des âmes, mission difficile et épineuse, mission que exige la
plus grande perfection et sagesse ; mission qui exige la science des
choses divines.
Dis-lui que le
Seigneur est très fidèle, qu’Il ne manque jamais à ce qu’Il promet.
Dis-lui que les
nuages se sont dissipés, que le soleil brille à nouveau.
Donne-lui tout mon
amour, tout l’amour de la Trinité divine et de ma Mère bénie. »
* * *
* *
Espérons que très
bientôt la “cause du Père Mariano Pinho” connaisse un vrai
développement; que les autorités ecclésiastiques puissent commencer
les enquêtes qui les mèneront au commencement du procès que nous
attendons tous et qui, en vérité, comme Jésus l’a promis ― c’est
Jésus qui le dit et l’affirme ! ― le bon et “saint” prêtre soit
réellement “compté au nombre des élus du Seigneur” et
“coiffé de l’auréole des Saints”.
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